King Arthur, Z. Remonter Le Roi Arthur, de Purcell (de Guérande, comme stipulé sur le programme du Festival de Radio France et Montpellier) en version scénique exige donc d’inventer un synopsis qui recolle les fragments musicaux disparates, liens entre les scènes relatant la rivalité du roi chrétien, Arthur le Breton, et d’Oswald le païen, roi des Saxons, pour la main de la belle Emmeline, fille du duc de Cornouailles. Et les cinq chanteurs (Isabel Rey, Barbara Bonney, Birgit Remmert, Michael Schade et Oliver Widmer), affublés de looks parfois peu ordinaires, payent de leur personne jusqu’à en oublier de soigner leur émission vocale. La musique est intercalée dans la pièce et ne concerne que les péripéties mineures, les ballets, les divertissements et les fêtes. Entre-temps, Arthur parvient à résister aux charmes de deux sirènes et se libère des enchantements qui l’entravent. L’ultime combat des souverains peut alors s’engager loyalement. Aussi l’interprète-t-il commme s’il était dans la fosse : puissante densité sonore pourtant, vingt instmmentistes seulement pour remplir la vaste Salle Pleyel !, urgente pulsation dramaturgique, phrasés élancés et, par-dessus tout, absolue régularité métronomique dans les danses. Hervé Niquet – adaptation, conception et mise en scène Corinne et Gilles Benizio – lumières Jacques Rouveyrollis et Jessica Duclos – costumes Catherine Rigault – avec Chantal Santon-Jeffery et Ana Maria Labin (sopranos), Mathias Vidal (haute-contre), Marc Mauillon (baryton), João Fernandes (basse), “On oublie trop souvent que, outre qu’elle ne cessait de se jauger pour savoir qui serait le mieux en vue du Souverain et qui aurait par exemple le privilège de tenir le bougeoir au coucher de Sa Majesté, la Cour savait s’amuser à Versailles, que la comédie allait bon train et que le roi lui-même (en tout cas pour Louis XIV) ne répugnait pas à s’autoriser quelques facéties. Eole, dieu des vents, vient dissiper les nuages des discordes. Bien sur les Monthy Python sont appelés à la rescousse, comment faire autrement que de parodier l’histoire du Roi Arthur sans penser à Sacré Graal ? Les choristes, les solistes et les chanteurs sablent alors le champagne et trinquent tous gaiement. Son travail dans King Arthur est tout simplement admirable. Certains metteurs en scène osent toutefois s’attaquer à ce dilemme, donnant libre cours à une fantaisie parfois débridée. “Premier opéra de Purcell à entrer au répertoire du festival de Salzbourg, King Arthur est annoncé comme un spectacle haut en couleurs. Reste que le spectacle fonctionne, c’est parfois drôle, enlevé, et l’on passe un bon moment. Qu’est-ce qui fait alors qu’on a en sortant, avec le sourire, comme une peine au coeur ?”, “Sous le prétexte, pas tout à fait faux, qu’il y a dans Le Rai Arthur beaucoup de texte et peu de musique, Hervé Niquet et ses deux complices, Corinne et Cilles Benizio (alias Shirley & Dino), chamboulent allégrement l’intrigue de ce vénérable «opéra», créé en 1691 au Dorset Garden de Londres. King Arthur, or The British Worthy, a semi-opera by Henry Purcell (1691). Le résultat fut enthousiasmant : le purcellien chevronné qui tient cette plume n’a jamais entendu King Arthur sonner aussi pleinement. Le plateau vocal est de grand luxe et d’anciens spécialistes du baroque sont rejoints par une nouvelle génération plus que prometteuse. Indéniablement, une réussite totale que ce King Arthur (disponible en DVD, chez Glossa, enregistré lors des représentations de mars 2009 à l’Opéra national de Montpellier Languedoc-Roussillon) que l’on devrait recommander à tous ceux qui voient dans l’opéra, qui plus est baroque, un divertissement réservé à une élite et à tous ceux qui ont le cafard: cela permettrait de faire tomber quelques idées reçues et de réduire le trou de la sécurité sociale.”. Les instrumentistes du Concert Spirituel se plient volontiers aux fantaisies de metteurs en scène, devenant ainsi de véritables acteurs d’un spectacle presque total. Pour tout connaître (ou presque) de l'opéra King Arthur, suivez ce lien. Louvrage célèbre, sur fond dintrigue amoureuse et aventureuse, les victoires … Julie Fuchs et Chantal Santon-Jeffery jouent à merveille les péronnelles, que ce soit en costume d’infirmières ou de princesses tout droit venues de l’Orient lointain, Mélodie Ruvio étant également une musicienne à la hauteur de ses talents de comédienne. Les sopranos (dessus), Mélodie Ruvio, Chantal Santon-Jeffery et l’exquise Ana Maria Labin rivalisent autant de vocalises que de jeux de séduction à rebrousse poils. Pourtant une pointe de frustration s’insinuerait presque durant ce concert. Tenor Let our next oblation be To Thor, thy thund'ring son, Of such another. John Elliot Gardiner – avec Gillian Fisher (Sirène), Elisabeth Priday (Cupidon), Jennifer Smith (Sirène, She), Ashley Stafford, Stephen Varcoe (Génie du Froid, Eole, He), Imperial College Concert Hall, Kensington – 1981 – version de concert – Opera Integra – dir. Le chanteur allemand Klaus Nomi a repris cet air à sa manière, sous le titre The Cold Song, en 1981. Osmond insiste. Henry Purcell (1659-1695) King Arthur. C’est là que trop de gags tuent le gag, et que la musique aurait dû être mieux respectée. Harry Christophers – avec Sophie Bevan, Robert Murray, Jonathan Lemalu, Aix la Chapelle – Aachen, Theater – 1, 7, 13, 27 avril, 1er, 13, 23, 28, 30 mai, 3, 19, 28 juin, 5, 11 juillet 2012 – dir. Certes, Purcell n’en sort pas défiguré, mais dans le genre lyrique la musique ne peut en aucun cas être un simple support. Car, il faut le dire, c’est bien lui la vraie vedette de la soirée! En bref, assembler le monde des dieux celtes, celui de la mythologie grecque, les guerres et l’amour, elfes et nymphes, pastorales et scènes fantastiques comme celle du froid, choeurs à boire et chaconnes mélancoliques, dans le plus strict esprit baroque. Inexplicable d’autant qu’à Salzbourg on aime le théâtre aussi bien que la musique, et que ce “dramatick opera” écrit à la gloire de Charles II par le poète librettiste, John Dryden, est en fait une pièce de théâtre mêlée de chants, avec divertissements musicaux, danses et machineries, un peu à la manière des futurs singspiels allemands et de l’opéra-comique français. Les voix des deux sopranos se mêlent admirablement dans le duo des deux sirènes de l’acte IV, chacune complétant l’autre. Les Bretons accourent immédiatement. La distribution est homogène et se déplace sur scène avec aisance. Hervé Niquet, fondateur et chef du Concert Spirituel, n’a jamais caché son affection pour cet ouvrage insolite, tout en reconnaissant qu’il serait impossible, aujourd’hui, de le monter sous sa forme originelle. Une reprise avec la quasi-totalité des interprètes d’origine, un moment de détente à savourer en folie et belle, bonne musique.”, Blois – La Halle aux Grains – 18 septembre 2008 – Tours – Grand Théâtre – 19 septembre 2008 – Festival de Musiques anciennes de la Ville de Tours – version de concert – Ensemble Jacques Moderne – dir. En effet, Purcell a composé des intermèdes musicaux destinés à accompagner une pièce de théâtre de John Dryden, à la façon des fameux masques élisabéthains ou des comédies-ballet alors en vogue en France. Anna Dennis, Mhairi Lawson, Rowan Pierce, Carolyn Sampson (sopranos), Jeremy Budd (high tenor), James Way (tenor), Roderick Williams (baritone), Ashley Riches (bass-baritone) Gabrieli Players, Paul McCreesh Compositeur. Paul McCreesh – avec Christopher Purvess, Constanze Backes (Cupidon), Deborah York (Philidel), Julia Gooding, Peter Harvey, “La direction survoltée, contrastée et cursive de McCreesh, la virtuosité et la prestesse de son orchestre firent totalement oublier l’absence de mise en scène.”, Opéra Comique – 11 octobre 1991 – Le Concert Spirituel – dir. “Célèbre pour son air chanté par le Génie du Froid, au troisième acte, « King Arthur », d’Henry Purcell n’est pas, au sens strict, un opéra, plutôt une musique d’accompagnement pour un texte dramatique (très long) de John Dryden, l’un des multiples épisodes de la légende arthurienne dans lequel le roi breton et très chrétien, chef des chevaliers de la Table ronde, s’oppose à Oswald, saxon et païen, et conquiert le coeur de la belle Emmeline. Nancy Argenta incarne une Cupidon piquante, Stephen Varcoe un Génie du froid émouvant et digne et un ÉoIe au souffle puissant. Oui, Hervé Niquet mène son orchestre avec une énergie irrésistible ; oui, le chœur, très présent, est lui aussi plein de verve, vocale autant que scénique. Il affirme une identité musicale neuve entre les influences italiennes et françaises, sans même tourner le dos aux anciens tunes (chansons) traditionnels, dont on retrouve des échos dans King Arthur même. À travers les arcanes poétiques de l’époque, l’ouvrage prend un ton clairement nationaliste et patriotique, le prologue faisant référence à la situation politique et sociale de l’époque, ainsi qu’aux paris sur les pièces de théâtre. ont quelque peine à retrouver leurs repères dans ce spectacle loufoque, mais le public rit de bon coeur aux facéties du chef d’orchestre et de ses interprètes. Une pyramide de loufoqueries – On pourrait en faire un inventaire à la Prévert, avec un ours polaire, deux pingouins, un cerf qui brame, un père Noël en goguette, des skieurs de fond sur une banquise, des bergers hippies sur une plage, un barbecue royal, des croisés qui s’entrecroisent, un roi de cœur, deux reines d’Ecosse ou de pique, l’auberge du cheval blanc, un aspirateur ronfleur, des étoiles filantes, et, en lieu et place de raton laveur, des jeux de mots à faire peur… Gille/Dino qui intervient entre chaque tableau en use et en abuse pour ne pas « se faire appeler Arthur » (sic), il interrompt, régente, nettoie, philosophe façon café du commerce… Au sommet de sa pyramide de loufoqueries, le chef d’orchestre en personne devenu aussi branque que guignol, qui se déguise à la vitesse du son, du kilt à la culotte de cuir tyrolienne, qui danse et pousse la chansonnette – « On a l’béguin pour Célestin » -. Michael Zehetner – mise en scène Christian Georg Fuchs – décors, costumes Hank Irwin Kittel – nouvelle coproduction avec Theater Waidspeicher, Hanovre – Ballhof Eins – 29 octobre, 2, 10, 19, 29 novembre, 3, 16 décembre 2011, 8, 13, 22 janvier, 19 février, 21 mars, 20 avril, 6 mai 2012, Saint Astier – 31 juillet 2011 – Festival Itinéraire baroque, Théâtre d’Augsbourg – 7, 12, 19, 22 mai, 3, 8 juin 2011 – 18, 24 février, 4, 17 mars, 10, 29 avril 2012 – Ballett des Theaters Augsburg – dir. Shepherdess / Syren / Nymph / Venus, Zsuzsi Tóth. Paul McCreesh – avec Christopher Purvess, Constanze Backes (Cupidon), Deborah York (Philidel), Julia Gooding, Peter Harvey, Imperial College Concert Hall, Kensington. “Dans tout « semi opera » donné en son intégralité, la musique tient une part secondaire. Blessé dans son amour le roi des Bretons lui propose de partager son royaume, pourvu que sa bien aimée lui soit rendue. aux Contes de Canterbury, de Chaucer, en passant par le théâtre élisabéthain, le music-hall et “Kaamelott”, la série télévisée à succès diffusée sur M6. Avec «King Arthur», Purcell parvient à donner une respiration au texte, à se mettre entièrement au service du théâtre. Ce King Arthur/Roi Arthur, il est vrai, est un bien étrange monarque ! Les spectateurs conquis par la beauté de cette partition ont fait un triomphe aux interprètes et ont obtenu en bis la si charmante et irrésistible Chaconne de l’acte quatre.”. Et la musique ? Venus du monde du cabaret grâce auquel ils se sont faits connaître, King Arthur devient une sorte de revue en cinq tableaux, entrecoupés d’intermèdes comiques ou on voit Gilles Bénizio en machiniste interpeller les musiciens, haranguer le public et surtout faire divers numéros avec la complicité plus qu’active d’Hervé Niquet, qui dévoile au public un talent insoupçonné de chansonnier. En revanche, il est dommage que pour le double chœur « Hither, this way », les effectifs ne soient pas plus nettement divisés en suivants de Philidel et suivants de Grimbald : la spatialisation voulue par Purcell en est comme gommée. Chansonnier, conférencier à l’attention du public tel que pourrait l’être le fils de Tryphon Tournesol et d’Achille Talon, comédien mais aussi chef attentif à ses musiciens, il étonne, fait rire (ses récurrents «Y a-t-il des questions?» à l’attention du public sont impayables), séduit et prouve l’immensité de ses talents. Et la musique ? Seulement voilà, il manque un élément de poids : le merveilleux. Mathias Vidal est un ténor idéalement adaptée à ce répertoire et l’on apprécie son numéro de moine déjanté, digne de celui de Louis de Funès dans le film des Branquignols Ah les belles bacchantes. Il écrit Le Festin d’Alexandre et une Ode pour la Sainte-Cécile qu’Henry Purcell met en musique. Danses par le couple du Ruel, Cherrier, Mlle Evans. William Christie – avec Sophie Daneman, Sandrine Piau, Susannah Waters, Jonathan Best, Mark Padmore, Iain Paton, Petteri Salomaa, Théâtre du Châtelet – 9, 10, 13 14, 16, 18 et 19 février 1995 (version scénique) – Montpellier – Opéra Corum Berlioz – 23 février 1995 (version de concert) – Strasbourg – Opéra du Rhin – 27 février 1995 (version de concert) – Théâtre de Caen – 10 et 11 mars 1995 (version scénique) – Montreux – Auditorium Stravinsky – 14 mars 1995 (version de concert) – Opéra de Nice – 15 mars 1995 (version de concert) – New York – Brooklyn Academy of Music – 31 mars, 1er avril 1995 – (version de concert) – Londres – Royal Opera House – 3, 4 et 5 mai 1995 (version scénique) – Les Arts Florissants – dir. Les esprits grincheux n’ont plus alors qu’à ronger leur frein. Nervosité des cordes, étrangeté des harmonies ce n’est pas un Purcell en habits de cour qui nous est ici proposé. Inexplicable d’autant qu’à Salzbourg on aime le théâtre aussi bien que la musique, et que ce “dramatick opera” écrit à la gloire de Charles II par le poète librettiste, John Dryden, est en fait une pièce de théâtre mêlée de chants, avec divertissements musicaux, danses et machineries, un peu à la manière des futurs singspiels allemands et de l’opéra-comique français. Dryden, qui avait été ouvertement favorable à une refonte des styles suivant le modèle français est remercié. Trevor Pinnock, Arma – Académie d’opéra baroque – 1995 – mise en scène Jean-Louis Cabané, Boston – Emerson Majestic Theatre – 13, 14, 16, 17, 18 juin 1995 – dir. Grimbald prisonnier d’un sort lancé par Philidel hurle son désespoir et son impuissance. King Arthur, or The British worthy. Le continuo est très musical bénéficiant de l’attention amicale d’Isabelle Saint-Yves à la viole de gambe, l’élégance de Laura Monica Pustilnik au théorbe et la souplesse de Stéphane Fuget à l’orgue et au clavecin. David Willcks – avec Heather Harper, John Whitworth, Richard Lewis, Thomas Hensley, Elizabeth Simons. Henry Purcell (1659-1695) King Arthur /Deller Consort & choir/The King’s Musick/Alfred Deller/2 CD Il s’agit d’une musique de scène qui accompagnait à l’époque un spectacle dramatique qui n’était ni un opéra ni une pièce de théâtre, mais un genre situé entre les deux. Ainsi présenté intégralement, ce King Arthur trouve une impeccable et paradoxale unité dans une mosaïque de registres (politique et bucolique, guerrier et amoureux, allégorique et magique) qui créent une merveille infinie de perspectives. Purcell: King Arthur. Argument de King Arthur de Henry Purcell. Henry Purcell. Dans l'opéra de Purcell, l'air est suivi par un chœur inspiré du Chœur des Trembleurs que Jean-Baptiste Lully avait composé en 1676-1677 pour sa tragédie lyrique Isis (livret de Philippe Quinault). Passe que le Génie du froid inopinément réveillé par l’Amour jaillisse de la banquise en pingouin, que tout le monde revête bonnets, gants et écharpes, passe que la musique se glace, au point de n’être plus qu’un frisson qui grelotte de la glotte et de l’archet, mais pas au point de dérober les si belles et douloureuses harmonies du ” What power art thou”, que Klaus Nomi, au début des années 1980, avait popularisé via le film de Maurice Pialat, “A nos amours”, en 1983. A tout seigneur tout honneur, João Fernandes incarne un Roi Arthur des plus parfaits, usant d’une voix chaude et d’un sens du théâtre à toute épreuve (notamment lorsqu’il interprète, au troisième acte, le célèbre «Air du froid», «What power art thou» ou lorsqu’il danse avec agilité sur les tables lors du banquet concluant l’opéra). Pourtant, sans sa musique, le texte n’aurait jamais passé à la postérité. La dernière modification de cette page a été faite le 7 décembre 2020 à 15:20. Il écrit à Halifax, ancien favori du roi Jacques II qui assure-t-on est encore «bien en cour»… A la fin du printemps de 1691 King Arthur est montré au Théâtre de Dorset Garden. Le pouvoir de l’amour n’est-il pas immense ? Christophe Rousset a choisi la première… Pour Christophe Rousset, même sans mise en scène (mais avec un narrateur, Olivier Simonnet), King Arthur est un opéra joué et dansé. Henry Purcell / Vox Luminis / Lionel Meunier - nov. 2018 51 titres - Classique. Toutes deux excellent en leurs domaines, mais elles n’approchent jamais davantage la perfection que lorsqu’elles sont unies.” Mieux, il joue les meneurs de revue, sollicitant la salle qui ne demande que ça, chantant (plutôt bien) un extrait de l’« L’Auberge du Cheval blanc », et donnant la réplique à Dino qui fait un numéro désopilant de régisseur. Les instrumentistes du Concert Spirituel se plient volontiers aux fantaisies de metteurs en scène, devenant ainsi de véritables acteurs d’un spectacle presque total. De surcroît, l’acoustique de la salle de la Felsenreitschule oblige la plupart des acteurs à forcer, jusqu’à émettre des sons pénibles et pas forcément plus compréhensibles pour autant. Parce que la présence de Dino en Gilbert, le régisseur de scène, ne fait pas un spectacle à la “Shirley et Dino” mais un mélange de citations et références édulcorées et abâtardies qui vont des Monty Python de Sacré Graal ! Les sopranos (dessus), Mélodie Ruvio, Chantal Santon-Jeffery et l’exquise Ana Maria Labin rivalisent autant de vocalises que de jeux de séduction à rebrousse poils. Venus du monde du cabaret grâce auquel ils se sont faits connaître, King Arthur devient une sorte de revue en cinq tableaux, entrecoupés d’intermèdes comiques ou on voit Gilles Bénizio en machiniste interpeller les musiciens, haranguer le public et surtout faire divers numéros avec la complicité plus qu’active d’Hervé Niquet, qui dévoile au public un talent insoupçonné de chansonnier. Véronique Gens retrouve, avec grand bonheur, son répertoire de prédilection et Purcell chez qui elle avait déjà trouvé un magnifique rôle en Didon. Cela faisait plus de deux siècles que l'oeuvre magistrale du compositeur britannique n'avait pas été donnée … ), on passe le temps à compter les points d’un œcuménisme esthétique généralisé. Après tout, de l’autre côté du Channel, les longs prologues des tragédies lyriques chantaient bien la gloire du roi Louis… Bretons et Saxons finissent par s’unir pour former une nouvelle nation, la Grande-Bretagne. 628), is a semi-opera in five acts with music by Henry Purcell and a libretto by John Dryden. Le duel s’organise autour du pouvoir mais aussi de la belle Emmeline, “aveugle comme l’Amour”. C’est donc la Halle aux grains qui accueillait cet ouvrage, début janvier pour deux soirées mémorables. Impayable ! Jeune fille très belle et très pure, elle est la fille de Conon, vassal d’Arthur. Il compose la musique du couronnement, et chaque année écrit des odes pour l’anniversaire de la Reine Mary. Il eut lieu mais en sens inverse dans un immense éclat de rire qui éclaboussa de bout en bout la musique de Purcell et les spectateurs de l’Opéra Comédie. La troupe des Bretons réussit alors à trouver le chemin du château d’Oswald. Title Dramatick opera or semi-opera Name Translations King Arthur; Rey Arturo; King Arthur, or the British Worthy; Artúr király (opera); Король Артур; Král Artuš; king arthur; Rei Artús: Authorities Wikipedia; GND: 300123019; BNF: 13921234n: Composer Purcell, Henry: Opus/Catalogue Number Op./Cat. Volker Hiemeyer – mise en scène Albrecht Hirche – décors Albrecht Hirche – costumes Franziska Grau – chef de choeur Andreas Klippert – dramaturgie Inge Zeppenfeld, Michael Dühn – avec Karsten Meyer (King Arthur), Thomas Hamm (Oswald), Pawel Lawreszuk (King Arthur/Conon), Julia Brettschneider (Emmeline), Katharina Hagopian (Emmeline/Priesterin), Astrid Pyttlik (Philidel/Schäferin/Sirene), Robert Seiler / Jorge Escobar (Grimbald), Patricio Arroyo (Aurelius/Sachsenpriester/Britenkrieger), Joey Zimmermann (Merlin), Elke Borkenstein (Osmond), Katrin Stösel (Matilda/Schäferin/Sirene), Lynn Borok-Melton (Bote) – nouvelle production, Erfurt, Theater Erfurt – 28 février, 8 mars, 21 avril, 5, 12 mai 2012 – en allemand – dir. Ce n’est pas l’interprétation de ce soir, inspirée et musicalement impeccable. Le plateau vocal est cependant de toute beauté, les chœurs et l’orchestre somptueux, mais la direction d’Harnoncourt pousse le raffinement jusqu’au maniérisme (notamment les tempos) renforçant un sentiment de déperdition et de morcellement qui consomme le divorce du théâtre et de la musique. En revanche son instrument manque quelque peu de rondeur et cela se ressent surtout dans les vocalises. Découvrez des références, des avis, des tracklist, des recommandations, et bien plus encore à propos de Purcell* - Deller Consort / Chœur* / The King's Musick, Alfred Deller - King Arthur sur Discogs.